Itxaro Borda
On écrit encore et toujours de la littérature, en basque, en Pays Basque Nord. Sans aucun doute, tout cela est le résultat d’une longue et grande tradition, commencée en 1545 par Bernard d’Etchepare. On connait l’effort de la revue et la maison d’édition Maiatz, au tournant des années 80, pour en faire une pratique contemporaine. Sur ce terreau, ces dernières années, grâce à la bourse Gazte Luma, de nouveaux (et jeunes) auteurs sont apparus.
Cependant, le nombre de ceux qui peuvent lire en basque a diminué drastiquement, en référence à la pyramide des âges, et les nouveaux bascophones ne naissent pas aussi facilement qu’on aurait pu le croire il y a quelques décennies. La consommation de la littérature, il est vrai, a toujours été minoritaire, quelle que soit la langue, et bien sûr en basque, idiome qui souffre toujours dans une situation diglossique évidente. Les écrivains continuent malgré tout à créer, à publier, si ce n’est pour eux-mêmes, sinon pour ce lecteur unique, lointain, un peu fantôme, qu’ils imaginent avoir quand ils écrivent !