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Consonnes de liaison [...] occlusive dentale -t- d’emploi plus étendu et plus fréquent en environnement consonantique vélaire: elle est absente dans le composé sans doute très ancien jauregi (où le signe de composition est l’altération de la consonne finale de jaun: voir ci-dessus), mais apparaît ensuite systématiquement, entre voyelle et après sifflante de préférence, mais aussi sonorisée en -d- après nasale et latérale, ce qui fait l’importante série de domonymes, surtout concentrés en Cize, sur des anthroponymes au sens de “demeure de …” (voir le chapitre III): apheztegi, aroztegi, iphuztegi, gorriategi, prebostegi etc.; de même entre voyelles sur oki “emplacement”, sans consonne de liaison dans 1350 arroqui “lieu de pierre”, ordoki “plateau” et ses composés, 1366 mugoquy sur muga “limite” à Bussunarits, avec consonne dans 1264 çurçaytoquia à Amorots, 1412 arandoqui à Anhaux; entre sifflante et voyelle après aitz “pierre” ou lats “cours d’eau” dans 1150 aztoquie à Beyrie, 1293 lastiri à Jaxu, 1366 lastaun à Ispoure etc. La consonne de liaison peut aboutir à des formes plus rares et parfois ambiguës: à Saint-Jean-de-Luz 1257 burutharan qui semble la forme inversée, à consonne antihiatique (l’aspirée de haran n’est pas régulièrement articulée ni écrite, et de toute façon correspond ici à l’occlusive aspirée th), du commun haranburu “tête de vallée”; à Hélette 1350 larrategui est composé de hegi “bord, crête” avec disparition de l’aspirée (une autre analyse est possible à partir du dérivé ou composé larrate), à Uhart-Cize 1350 berrotegui de berro “broussaille”, ailleurs lohitegi de lohi “limon” etc., ce qui fait voir que les noms terminés par -tegi ne doivent pas s’entendre au sens de “demeure de…” chaque fois que le premier terme est incontestablement de sens toponymique
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Zer: Etxeak
Non: Euskal Herria
Jatorria:
ORP.MAISMED