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Les toponymes à base ou référence hydronymique. // a) Eaux courantes: // ur “eau”: le nom de l’élément est très couramment employé en basque pour nommer les cours d’eau en général et l’a toujours été ainsi en toponymie, en composition habituellement avec -alde “côté” et -arte “entre, espace entre…”, la vibrante devenue intervocalique de *uralde, *urarte, parfois restituée dans les graphies médiévales par effet de correction (par exemple 1350 urart mais 1366 uhart pour la même maison de Baïgorry, au Censier urhart à Berraute, en 1568 à Souraïde en Labourd uralde), s’est affaiblie jusqu’à une simple aspiration uharte, uhalde avant les premières citations écrites (1007 uhart), tandis que la disparition de l’aspiration au profit d’une occlusive palatale en seule zone ibérique donnait 1030 ukart > 1200 ugarte etc., mais peut-être aussi en Basse-Navarre le nom de l’ancienne paroisse de Cize en 1350 ugange et la maison mixaine d’Arbouet 1350 uganga, 1412 uguenaga (actuel “Ohania”?). Les deux noms, seuls ou avec les qualifiants et compléments habituels, sont présents un peu partout pour des maisons, mais seul uharte a servi aussi à nommer des hameaux et paroisses, en Mixe, Cize, Navarre. Tous deux aussi apparaissent dans la documentation officielle médiévale de la zone aquitaine en forme usuelle plus ou moins romanisée, avec perte de la voyelle finale atone en prononciation romane comme pour les autres composés de ce type dans uhart, et vocalisation gasconne de -l- en -u- et assourdissement de la consonne dentale devenue finale dans uhaut (par exemple 1307 uhaut à Iholdy restitué en 1412 la sal(le) duhalde); le mot ur a pu servir aussi à faire à Biarritz 1198 uhanbeiti, à Arhansus 1412 uhayn, à Baïgorry 1350 uhidea et à Ostabat 1350 uvideta, ainsi que les dérivés de Çaro 1350 urteaga > 1412 urtheaga et d’Alçay urete (de *ureta “lieu d’eau” qui fait les noms d’état civil “Dourthe, Ouret” etc.)
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Qué: ?
Dónde: Hego Euskal Herria
Origen:
ORP.MAISMED