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Rien ne distingue les composants postposés cités dans la rubrique précédente de ce qu’on nomme des “adjectifs qualificatifs”, bien qu’ils soient habituellement des substantifs employés seuls (comme mendi, sarri) ou supports de composition (comme gain, -be “haut de…, bas de…,”) complétés par d’autres substantifs antéposés (larramendi, sagarmendi) ou par des qualifiants postposés (1366 mendilaharssu “mont où abonde la ronce”, gainxuri “hauteur blanche”). Parallèlement, des termes habituellement tenus pour qualifiants et qui fonctionnent comme tels dans la plupart des composés, peuvent fonctionner comme des substantifs, même lorsqu’ils sont morphologiquement constitués en qualifiants avec les suffixes propres à la dérivation adjectivale: -ti dans goiti, beheiti, urruti, aitziti “situé en haut, en bas, de l’autre côté, à l’avant”, -tsu ou -zu “abondant en” dans arsu “pierreux, -en de degré superlatif dans barren, goien “le plus intérieur, le plus haut” etc. Ces adjectifs morphologiques n’en sont pas moins de vrais toponymes quand ils s’employent seuls pour désigner la maison, même si l’on peut supposer qu’un support, généralement etxe “maison” et ses synonymes, ou leku “lieu” et autres termes référant au lieu, ont été ou ont pu être, au départ, sous-entendus: 1350 arssue (pour arsua déterminé) “le pierreux” à Saint-Jean-le-Vieux (et aussi à Aussurucq), 1366 leizaratzu “le frêneux” à Baïgorry, goiti, beheiti, urruti en bien des endroits, comme garai (voir ci-dessus), pour les superlatifs barhene à Charritte, Montory etc. Cette liberté de construction, même relativement limitée par rapport à l’ensemble des composés, reflète évidemment une indifférenciation entre les catégories du substantif et de l’adjectif plus marquée en basque que dans les langues romanes
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Qué: Etxeak
Dónde: Sarrikota, Montori...
Origen:
ORP.MAISMED